03/06/2023 & 04/06/2023: Pic d'Areng
03/06/2023 & 04/06/2023: Pic d'Areng
CASSOU Dominique
ENEA Christophe
ZIBROWIUS Sylvain
En début d'année, a fin de récupérer ses cordes, Sylvain me parlait de son projet de déséquiper le gouffre du Pic d'Areng et me demanda si j'étais prêt à l'aider pour cela. J'acceptai !
Le rendez-vous était fixé pour le 03/06/2023 à 6h au fin fond de la Barrousse, au Port de Balès.
Tout se passe bien, jusqu'à Mauléon-Barrousse. Sur la route menant au Port de Balès c'est la transhumance !
Un troupeau de moutons conduit par des bergers et accompagnants ne me laisse pas passer, m'obligeant à les suivre sur plusieurs kilomètres. Les moutons passés, je parcours quelques kilomètres et me voilà devant un troupeau de vaches que je parviens à dépasser plus ou moins bien.
Il est déjà prés de 8h, quand je retrouve Sylvain et Christophe.
Après quelques demandes auprès de différents club, nous n'aurons pas de 4X4, ce qui nous vaudra une bonne heure de marche supplémentaire. Seul Christophe répondra aux invitations de Sylvain. (C'est dure de trouver du personnel, dans ce travail de déséquipement, souvent physique et pas vraiment valorisant mais tout de même important !
Cette sortie s'annonce physique et éprouvante !
Nous aurons tout le temps de discuter ! et sans perdre de temps, nous prenons nos claies de portage, matos, quelques victuailles et quelques kits-cherpas qui nous seront bien utiles. La marche d'approche est longue, mais avec un dénivelé relativement faible, elle se parcourt aisément. Le temps est gris mais il ne pleut pas. Vers midi, et au bout de 8km,
nous sommes proche de l'entrée et sommes en contact vidéo, avec Cathy et Jo.
Le temps de se préparer, un petit casse-crôute et nous somme prêts.
Sylvain qui est à l'initiative de cette désobstruction sécurisation, et exploration du fond, connait bien la cavité et nous servira de guide. Il rentre en premier suivi de Christophe. Les puits sont plutôt bien équipés et tout au long de la descente, je suis admiratif du travail de sécurisation (pose de câble, grillage,...) effectués par Sylvain, Gustave, Jean-Noël ......
Je connaissais déjà ce gouffre jusqu'à -250m, et je découvre la suite. On passe devant les inscriptions des tout premiers explorateurs; le bivouac et nous arrivons enfin devant le travail de désobstruction qui a été effectué dans ce méandre de 100m de long. Les puits se trouvant de l'autre coté, ont été déséquipés mais Sylvain veut vérifier. Nous le suivons avec un kit, c'est l'occasion de voir le travail des désobeurs (Sylvain, Gustave, Jean-Noël ......) et aussi les puits qui se trouvent de l'autre côté.
La surprise est là ! Les puits sont toujours équipés, mais la corde du P38 est tendu à l'oblique. Nous ne descendrons pas le P38; Sylvain décide de laisser cette corde en place. et nous sortons tous le reste.
il est environ 15h, nous commençons le déséquipement. Lorsque le premier kit est plein, Christophe le prend et remonte jusqu'au méandre Est où il nous attend. Sylvain poursuit le déséquipement et remplit un gros kit-cherpas, Celui-ci plein, je le prends et je rejoint Christophe qui s'impatiente. il veut remonter son kit et ressortir, éventuellement revenir. Christophe parti, Sylvain me rejoint et nous partons dans le méandre Est. Sylvain monte jusqu'au sommet des escalades et tire le rappel.
Nous ne croyons pas au retour de Christophe, nous ne sommes plus que 2, et encore 250m de puits à déséquiper. On doute, on y croit plus, on décide de remonter tous le matos, le plus haut possible, si au moins on remontait tout jusqu'en bas du P60m (Puits de l'Echo).
Du fait que les puits du fond n'étaient pas déséquipés, tout les kits vides sont décalés d'un étage.Tandis que Sylvain déséquipe et remonte le matos, je prends un kit-cherpas et remonte ces puits qui sont la plus part du temps arrosés (j'apprécie fortement les zones sèches, quand elles sont là), jusqu'au moment ou je trouve un kit vide, je laisse le plein et redescend un vide que je laisse à Sylvain et j'en reprends un plein que je remonte jusqu'à un autre vide et ainsi de suite jusqu'à la base du P60. Nous n'avons plus de kit vide, je décide d'en remonter un à la surface et de le vider pour le redescendre vide. Vers minuit Je retrouve Christophe, qui nous attend dehors depuis près de 4h. Sans trop tarder je redescend à la base du P60 et enchaine les aller-retour jusqu'à la surface. Vers 3h, nous sommes dehors trempés jusqu'aux os, tous les kits et cordes sont sortis.
Le temps de grignoter un peu, de préparer nos claie de portage chargées de nos matos individuels et d'un kit cordes chacun. Nous voilà prêts, pour une longue, très longue marche vers nos voitures. Elle débutera sous un clair de lune et se terminera au levé du soleil, vers 6h30.
Vers 8h, ils retourneront au gite et reviendront en début d'après-midi. Ayant préféré resté sur place, j'en profite pour faire sécher mes affaires et dormir pendant 3h.
A 14h, Christophe étant trop fatigué, Sylvain revient seul. La claie de portage de pompier étant disponible, je la prend, elle sera plus confortable que la mienne. La marche est toujours aussi longue. En arrivant à l'entrée, il se met à faire quelques gouttes, on espère que cela ne va pas s'aggraver. On charge nos claies de kits et de cordes, nous voilà prêt pour le retour. Il restera encore une ou deux navettes à faire le lendemain. Cela dépendra beaucoup de la motivation de Christophe.
Nous sommes de retour au voiture vers 20h. Comme prévu, c'est ici que se termine ma mission.
Encore 1h30 de route, avant d'arriver à Lourdes et de dormir enfin !
Finalement le lendemain, Christophe se motivera et accompagnera Sylvain pour une et ultime navette. Ils réussiront à monter la voiture plus haut sur la piste.
Ils regagneront Nice dans la foulée
Mal grès quelques péripéties, cette mission fût une réussite
Photographies de Sylvain & Dom
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